Voir la source de France-Soir

{{Semi-protection longue}}
{{confusion|texte=Ne doit pas être confondu avec le site web [[FranceSoir]] édité depuis 2019, issu du journal ''France-Soir''.}}
{{Infobox Presse écrite
 | nom                      = France-soir
 | image                    = France-Soir-red.JPG
 | légende                  = [[Une (journalisme)|Une]] d'un numéro de 1957.
 | taille image             = 
 | pays                     = {{France}}
 | langue                   = [[Français]]
 | format                   = 
 | genre                    = Généraliste
 | date de fondation        = [[1944]]
 | date de fin      =
* {{date|14|décembre|2011}} pour le format papier
* [[octobre 2019]] pour le site d'information journalistique
 | ville                    = Paris
 | rédacteur en chef        = 
 | propriétaire             = Mutualize corporation SA
 | site                     = francesoir.fr<br><small>(désormais utilisé par [[FranceSoir]])</small>
 | ISSN                     = 
 | zone de diffusion        = 
 | directeur de publication = [[Xavier Azalbert]]
}}
'''''France-Soir<ref group=N>Également orthographié durant ses années de parution ''France soir'', ''France Soir'', ''France-soir'' ou ''FranceSoir''.</ref>''''' est un ancien [[Journal|quotidien]] généraliste [[France|français]] qui a connu son apogée du milieu des [[années 1950]] à celui des [[années 1960]].

Fondé en novembre 1944 par les jeunes chefs résistants [[Robert Salmon]] et [[Philippe Viannay]], il reprend d'abord le lectorat, la rédaction et le titre du journal clandestin ''[[Défense de la France]]'' créé par eux en 1941 et plus grand journal de résistants en 1944 avec près d'un million d'exemplaires, qui est désormais en sous-titre, le nouveau nom rappelant aussi ''[[Paris-Soir]]'' quotidien de l'entre-deux guerres dont le tirage avait culminé à 1,7 million d'exemplaires, grâce au recours à la photo et à des éditions renouvelées toute la journée.

''France-Soir'' n'atteindra lui un million d'exemplaires qu'en 1953, en ajoutant à ses {{nombre|630000|exemplaires}} d'octobre 1948 près d'un demi-million puisés chez deux rivaux, dont l'actionnaire Hachette prend aussi le contrôle, ''[[L'Intransigeant]]'' et ''[[Paris-Presse]]'', pour progressivement fusionner avec eux. ''France-Soir'' récupère aussi des lecteurs de ''[[Ce Soir]]'', qui avec un demi-million d'exemplaires quotidiens en 1946 est le plus grand des journaux [[Communisme|communistes]] fédérés dans l'[[Union française de l'information]], mais qui fermera dès 1953 en raison d'une ligne sectaire et politisée. Un quatrième concurrent, ''L'Aurore'', racheté en 1951 par l'industriel textile [[Marcel Boussac]] dépérit aussi mais plus lentement, absorbé que deux décennies plus tard par le nouvel actionnaire commun, [[Robert Hersant]]. 
Le journal connaît à partir de la fin des années 1960 une lente perte d'influence, sous l'effet de la concurrence cumulée de la radio, puis de la télévision et enfin d'internet. 

Publié en version papier jusqu'en 2011, ''France-soir'' est ensuite reparu en version numérique de 2013 à 2019, l'année où tous ses journalistes ont été licenciés, remplacés par un site web qui publie, sous le titre ''[[FranceSoir]]'', des [[Infox|fausses informations]] et du contenu [[Théorie du complot|complotiste]].

== Histoire ==

=== Fondation et héritage de ''Défense de la France'' ===
À sa création en novembre 1944<ref name="Universalis">[http://www.universalis.fr/encyclopedie/T626203/FRANCE_SOIR.htm Article ''France-Soir''] sur ''Universalis.fr''</ref> par les jeunes chefs résistants [[Robert Salmon (homme politique)|Robert Salmon]] et [[Philippe Viannay]], le journal est assimilé, par son lectorat comme par son titre, au journal clandestin ''[[Défense de la France]]'' créé par eux en 1941<ref>Julien Mielcarek, [http://www.ozap.com/actu/france-soir-celebre-20-000eme-numero/249510 « ''France-Soir'' célèbre son 20.000ème numéro »] sur Ozap.com, {{date|7|janvier|2008}}.</ref>, à l'âge de 23 et 24 ans. Leur premier numéro fut imprimé le 30 juillet 1941 à {{nombre|5000|exemplaires}}<ref name=naissance/>, sur une machine offset Rotaprint<ref name="occupation">{{Lien archive|horodatage archive=20101224195713|url=http://www.francesoir.fr/societe/2009/01/07/20-000e-numero-france-soir-est-issu-d-un-journal-clandestin-sous-l-occupation.html|titre=France-Soir est issu d'un journal clandestin sous l'occupation|périodique=France-Soir|date=2009-1-6}}.</ref>, cachée dans les caves de la [[Sorbonne]], avec en exergue cette phrase du philosophe [[Blaise Pascal]] : « Je ne crois que les histoires dont les témoins se feraient égorger ».
[[Fichier:Doubna_synchro_cyclotron-red.JPG|vignette|448x448px|1957. À la une, un scoop mondial sur cinq colonnes : une photo panoramique du plus grand [[synchrocyclotron]] du monde, à [[Doubna]] (près de Moscou).]]
Relayé à [[Grenoble]], [[Clermont-Ferrand]], [[Lyon]] et en [[Bretagne]] par les [[Résistance intérieure française|réseaux résistants]] [[Combat (Résistance)|Combat]] et [[Témoignage chrétien]], ''[[Défense de la France]]'' devient le plus fort tirage de la presse clandestine, avec {{nombre|450000|exemplaires}} par jour dès janvier 1944<ref name="occupation"/>. En mars 1944, après de multiples déménagements, il est hébergé dans un bâtiment industriel sur trois niveaux, rue Jean-Dolent, derrière la [[prison de la Santé]], dans le [[14e arrondissement de Paris|{{XIVe}} arrondissement]] de [[Paris]]. Imprimé chaque jour sur une machine « double jésus » de six tonnes, la « Grosse Margot », ''Défense de la France'' est le plus grand journal de résistants<ref name=evenofs/>{{,}}<ref name=AlexisLévrier/>.

Il s'installe à la [[Libération de Paris|Libération]] dans l'immeuble du 100, [[rue Réaumur]], libéré le 30 août 1944 par un groupe de résistants mené par [[Robert Salmon (homme politique)|Robert Salmon]], qui a chassé les Allemands qui y imprimaient leur propagande<ref name=naissance>{{Lien archive|horodatage archive=20181125160547|auteur=Jean-Michel Comte|titre=Le 7 novembre 1944, naissance de « France-Soir »|périodique=France-Soir|date=2015-11-6|url=https://www.francesoir.fr/culture-medias/le-8-novembre-1944-naissance-de-france-soir}}.</ref>. En octobre, [[Pierre Lazareff]] rejoint l'équipe. Il revient des [[États-Unis]], où il dirigeait depuis 1940 les émissions pour [[Europe sous domination nazie|l'Europe occupée]] de l’Office of War Information<ref name=AlexisLévrier/>. Il retrouve le poste de directeur de la rédaction de ''[[Paris-Soir]]'', premier quotidien de l'[[Entre-deux-guerres|entre deux-guerres]] avec 1,7 million d'exemplaires en 1936, dont l'imprimerie a été attribuée, en raison d'un comportement ambigu sous l'occupation, au ''[[La République de Lyon|Patriote]]''<ref name=naissance/>, organe du mouvement de résistance [[Front national (Résistance)|Front national]], un des cinq quotidiens [[La République de Lyon#La Libération|lancés le 8 septembre]] à [[Lyon]].

Robert Salmon propose à [[Pierre Lazareff]] de rebaptiser le quotidien ''France-Soir'' juste avant la création de ''[[Paris-Presse]]'' le {{date|13 novembre 1944}} par un autre résistant dont il se méfie, le futur député du [[Rassemblement pour la France|parti gaulliste RPF]] [[Philippe Barrès]], ex-rédacteur en chef de ''Paris-Soir'' dans les [[années 1930]]<ref name=naissance/> et fils de [[Maurice Barrès]].

{{Citation|S'il prend Paris, il nous reste Soir}}, dit Salmon à Lazareff<ref name=naissance/>. ''[[Défense de la France]]'' est ainsi rebaptisé ainsi le 7 novembre 1944 ''France-Soir - Défense de la France'', pour conserver la filiation avec le journal de la Résistance<ref name=naissance/>{{,}}<ref name="rue89">{{Lien web |langue=fr |titre=France Soir ne sera plus imprimé, la fin d’un dinosaure de la presse |url=https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-medias/20111011.RUE4874/france-soir-ne-sera-plus-imprime-la-fin-d-un-dinosaure-de-la-presse.html |périodique=[[L'Obs]] |date=2016-11-16}}</ref>{{,}}<ref name=AlexisLévrier/>. Son tirage progresse très vite, malgré des dizaines de concurrents, passant de {{nombre|265000|exemplaires}} en novembre 1944 à {{nombre|630000|exemplaires}} en octobre 1948<ref name=evenofs/>.

La pénurie de papier oblige Robert Salmon à présider le [[Comité des papiers de presse]], pour en démissionner dès 1945, quand le [[syndicat national des journalistes]] demande la mise sous séquestre de ce qui devient selon lui « le trust du papier »<ref>Raymond Ruffin, [https://books.google.fr/books?id=IYFaIWOiQ40C&pg=PA230&lpg=PA230&dq=%22Comit%C3%A9+des+papiers+de+presse%22&source=bl&ots=-CHSnbcBGo&sig=O3aiLGFQ1l1rHtzV1DHUs6aeWj0&hl=fr&ei=Lv1_S4roO8nX4gavlLnWBg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=6&ved=0CB8Q6AEwBQ#v=onepage&q=%22Comit%C3%A9%20des%20papiers%20de%20presse%22&f=false ''La Vie des français au jour le jour : De la Libération à la victoire (1944-1945)''] sur Google Books, consulté le 7 avril 2010.</ref>. Le rationnement limite les possibilités d'innovation des nombreux quotidien issus de la [[Résistance française|Résistance]], limités à une page recto-verso jusqu'en 1948, l'année où ''France-Soir'' lance son supplément dominical ''[[Le Journal du dimanche]]''.

[[Philippe Viannay]], chef des maquis [[Forces françaises de l'intérieur|FFI]] de [[Seine-et-Oise]]<ref>[http://amicale.jmbuckmaster.free.fr/DOSSIERPRESSECLANDESTINE/texte/Biographie.htm « Participation des jeunes dans la conception et l'écriture des journaux clandestins : André Bollier. »], consulté le 7 avril 2010.</ref>, fonde lui en 1945, avec [[Jacques Richet]], le Centre de formation internationale, qu'il transforme en [[Centre de formation des journalistes]] (CFJ) en 1946.

=== Sept éditions et un million d'exemplaires dès 1953 ===
Les rédacteurs du service Politique du quotidien, parmi lesquels [[Yves Grosrichard]], [[Robert Danger]] , ou encore [[Georges Gombault]], sont pour la plupart issus de la presse de « gauche », mais acceptent, pour garantir l'audience populaire large recherchée dès 1944, de {{cita|satisfaire à une exigence d’impartialité}}<ref name="thèseKaciaf">"Les Métamorphoses des pages Politique dans la presse écrite française (1945-2000)", thèse de doctorat en science politique  de Nicolas Kaciaf, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2005 [https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01078668/document] </ref>. ''France-Soir'' a cependant recruté {{cita| un nombre considérable de journalistes}}, parmi lesquels [[Pierre Lazareff]] en 1947, et financé de nombreux « grands reportages »<ref name=thèseKaciaf/>, ce qui a généré {{cita| de graves difficultés de trésorerie}}<ref name=thèseKaciaf/>, l'obligeant à vendre 50 % du capital à Hachette, qui révoque le PDG de France-Soir, le remplace par [[Pierre Lazareff]] et intervint dans la définition des orientations, ce qui finit par déclencher   {{cita| une commission d’enquête parlementaire pour non respect des ordonnances de 1944}}<ref name=thèseKaciaf/>.

Entre 1947 et 1952, dix présidents du Conseil se sont succédé<ref name=thèseKaciaf/> sur fond de {{cita|brouillage des clivages au sein de telles coalitions}}<ref name=thèseKaciaf/>. La préoccupation des participants à la [[Troisième Force (Quatrième République)|Troisième force]], où les majorités se nouent dans le huis clos parlementaire, n'étant plus de soutenir un parti plutôt qu'un autre mais de combattre les ennemis du régime, communistes en tête, gaullistes ensuite<ref name=thèseKaciaf/>, les quotidiens non liés à un parti (Paris-Presse, France-Soir, Le Figaro, Combat, Franc-Tireur, etc.) eurent, dans ce contexe, plus de difficultés à s’abstraire des « pressions » de certaines personnalités ou partis se prévalant de cette préoccupation collective de la [[Troisième Force (Quatrième République)|Troisième force]]<ref name=thèseKaciaf/>. Jean Ferniot, chef du service Politique à ''FrancTireur'' le voit devenir de plus en plus « centriste » alors qu'il a été fondé par les résistants socialistes et communistes du mouvement éponyme<ref name=thèseKaciaf/>. Le même processus se déroule à ''Combat'' repris par [[Henri Smadja]] en 1946 et ''Franc-Tireur'' acquis plus tard par [[Cino Del Duca]] en 1955 qui le transforme en ''Paris-Journal'' en novembre 1957<ref name=thèseKaciaf/>. ''France-Soir'' devient en 1949 la propriété à 100% de la [[Hachette Filipacchi Médias|Librairie Hachette]], qui veut recréer un géant à l'échelle des 1,7 million d'exemplaires du ''[[Paris-Soir]]'' d'avant-guerre, en ajoutant aux {{nombre|630000|exemplaires}} de ''France-Soir'' d'octobre 1948 près d'un demi-million puisés chez deux rivaux, dont Hachette prend aussi progressivement le contrôle: ''[[L'Intransigeant]]'' et ''[[Paris-Presse]]''. L'addition des trois donne en théorie 1,13 million d'exemplaires, chiffre presque atteint en 1953, au terme de l'opération de vases communicants. [[Pierre Lazareff]] est placé à la tête du journal {{Citation|au détriment}} du fondateur [[Philippe Viannay]], tandis que [[Papier journal#Après la Second guerre mondiale|la pénurie de papier]] {{Citation|donne lieu à des trafics aussi illicites que profitables}}<ref name=eveno133>"Histoire du journal "Le Monde" 1944-2004", par l'historien [[Patrick Eveno]] en 2004, page 133</ref>, sur un marché contrôlé par l'Etat<ref name="Cottour">« Le Contingentement du papier en France 1944-1958 une censure déguisée » par Thierry Cottour dans « La Censure de l’imprimé, Belgique, France, Québec et Suisse romande » aux éditions Nota Bene en 2005</ref> pour {{Citation|discriminer}} les journaux<ref>Critique du livre de Thierry Cottour par Daniel Vaillancourt, en 2009 dans la revue de l'Université de Toronto [https://muse.jhu.edu/article/268691]</ref>. 

Pénurie de papier : les paginations moyennes en PQN (Presse quotidienne nationale) 1945-1960<ref name="thèseKaciaf" />:
{|class =wikitable
|Journaux
| ''France-Soir''
| ''[[Le Monde]]''
|  ''[[Le Figaro]]''
| ''[[L'Humanité]]''
| ''[[Paris-Presse]]''
|-
|Année 1945
|2
|2
|2
|2
|2
|-
| Année 1948
|4
|8
|6
|4
|4
|-
| Année 1950
|10
|12
|10
|6
|8
|-
| Année 1952
|12
|16
|12
|8
|10
|-
| Année 1954
|14
|16
|14
|8
|10
|-
| Année 1956
|8
|16
|16
|8
|16
|-
| Année 1958
|20
|16
|20
|10
|14
|-
| Année 1960
|18
|16
|22
|12
|18
|}Lazareff fait {{Citation|preuve d'inventivité}} en matière logistique pour se procurer avant les autres {{Citation|du papier malgré les pénuries}}<ref name="AlexisLévrier" />, en profitant de sa masse d'acheteur, dans un contexte où les éditeurs récupèrent le contingent de papier attribué par le gouvernement jusqu'en 1958<ref name="Cottour" /> aux journaux qu'ils rachètent<ref name="Antonutti">"Cino del Duca (1899-1967) : de la bande dessinée à la presse du coeur,
un patron de presse franco-italien au service de la culture de masse", thèse de doctorat d'Isabelle Antonutti en 2012 sous la direction de [[Jean-Yves Mollier]],
professeur d’histoire contemporaine à l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines [https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01585806/document]</ref>.

Dans un premier temps, Hachette fait reculer le tirage de ''[[Paris-Presse]]'' de {{nombre|600000|exemplaires}} en 1948<ref name=pp1970/> à {{nombre|300000|exemplaires}} en 1951<ref name=pp1970/>. Une baisse qui causant à elle seule la moitié de celle de la presse quotidienne nationale en 1949 et 1950<ref>Le tirage cumulé passant de {{nombre|4.49|millions}} à {{nombre|3.79|millions}} puis {{nombre|3.67|millions}} en 1950, avec un également un "trou d'air" du quotidien communiste ''[[Ce soir]]'' en 1950</ref>. ''[[Paris-Presse]]'' tombe même à {{nombre|150000|exemplaires}} en 1952, un tirage divisé par quatre en quatre ans. ''France-Soir'' en récupère l'essentiel, même s'il prend aussi des lecteurs à ''[[Ce soir|Ce Soir]]'', quotidien [[Communisme|communiste]] fondé en 1937 pour copier ''[[Paris-Soir]]'', qui s'effondre lui aussi en 1949-1950.

Le prélèvement dans le lectorat des concurrents se fait en plusieurs étapes. Dès 1946, la FEP, société éditrice de ''France-Soir'', fusionne avec Publi-France, la filiale d'[[Hachette Filipacchi Médias|Hachette]] qui édite ''[[Paris-Presse]]''<ref name="Universalis"/>, créant une casquette commune aux vendeurs à la criée des deux titres. Puis à l'été 1947, c'est un accord entre ''France-Soir'' et ''[[L'Intransigeant]]'', qui fait passer indirectement le second sous le contrôle du premier, lui donnant une ligne politique semblable à celle de ''Paris-Presse'' afin de faire perdre à ce dernier suffisamment de lecteurs pour le mettre en difficulté<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1947/08/02/l-intransigeant-continue-a-paraitre_1896547_1819218.html ''Le Monde'' du 2 août 1947]</ref>. C'est l'année où  le cofondateur [[Philippe Viannay]] préfère abandonner le contrôle de ''France-Soir''<ref>[http://www.biographie.tv/Philippe-Viannay.htm Biographie de Philippe Viannay.], consultation le 7 avril 2010.</ref> même si Robert Salmon reste gérant et président. Ces opérations sont critiquées par le concurrent ''Le Monde''<ref name=eveno133 />.

La tactique réussit : le 30 septembre [[1948]] c'est la fusion créant ''[[Paris-Presse]]-[[L'Intransigeant]]''<ref name="BNF">[http://catalogue.bnf.fr/servlet/biblio?ID=34503892&idNoeud=1.2.1.1&host=catalogue Notice « Paris Presse, L'Intransigeant »] dans le catalogue « Opale Plus » de la Bibliothèque Nationale de France.</ref>, soit un rival de moins. A son tour, ''Paris-Presse'' signe très vite lui-même ensuite un contrat avec ''France-Soir''<ref name=pp1970/>, pour rendre une quasi-fusion effective dès 1950<ref name="mollier">"L'âge d'or de la corruption parlementaire" par [[Jean-Yves Mollier]], Place des éditeurs, 2018 [https://books.google.fr/books?id=MHtQDwAAQBAJ&pg=PT277&dq=paris-presse-l%27intransigeant+exemplaires++hachette++%22france-soir%22&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjDibHUqLPrAhVEx4UKHWiCB3AQuwUwAHoECAUQBw#v=onepage&q=paris-presse-l'intransigeant%20exemplaires%20%20hachette%20%20%22france-soir%22&f=false]</ref>. Et en 1951, ''Paris-Presse'' et ''France-Soir'' sont réunis dans la société Franpar<ref>Franpar veut dire "France-Soir, Paris-Presse-l'Intransigeant</ref>, détenue par Hachette<ref name=pp1970/>: le tirage de ''Paris-Presse'' tombe alors à seulement {{nombre|150000|exemplaires}} en 1952<ref name="pp1970">''[[Le Monde]]'' du 17 juin 1970  [https://www.lemonde.fr/archives/article/1970/06/17/paris-presse-l-intransigeant-disparaitra-en-juillet_2639891_1819218.html]</ref>.

Les économies d'échelle permettent au nouveau géant ''France-Soir'' de s'adapter à une actualité internationale dopée par la [[Guerre d'Indochine]] : il franchit le cap du million d'exemplaires dès 1953<ref>[http://presse-paris.univ-paris1.fr/spip.php?article25 « Chronologie : Des années fastes au déclin ».] sur le site de ''Paris-Presse'', consulté le 7 avril 2010.</ref>{{,}}<ref name=AlexisLévrier/> ou 1954<ref name=evenofs/>. C'est le seul capable de rafraîchir son contenu sept fois par jour, par sept éditions tout au long de la journée<ref name=naissance/> lorsqu’un évènement le justifie<ref name="rue89"/>{{,}}<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |titre=La version papier de "France Soir" tire sa révérence après soixante-sept ans d'existence |url=https://www.france24.com/fr/20111215-quotidien-france-soir-journal-presse-medias-disparition-version-papier-internet- |site=France 24 |date=2011-12-15 |consulté le=2020-08-31}}</ref>. Il répète ainsi la méthode qui avait réussi avant la guerre à ''[[Paris-Midi]]'' puis ''[[Paris-Soir]]'', avec titres percutants, photos vivantes et [[Scoop|scoops]] en rafale. La rédaction tourne presque 24 heures sur 24, vingt-cinq voitures avec chauffeur restant disponibles à tout l'instant pour l'amener rapidement sur le terrain d'un éventuel événement<ref name="rue89"/>{{,}}<ref name=":1" />.

[[Lucien Bodard]] ramène des informations exclusives de la [[Guerre d'Indochine]] et d'autres [[Reporter|grands reporters]] l'imitent lors de la [[Guerre d'Algérie]]<ref name="occupation"/>, qui provoque la conscription de centaines de milliers de jeunes français en 1956-1958, quand le tirage culmine à 1,35 million en 1957<ref name=evenofs/> puis se maintient à {{nombre|1115700|exemplaires}} en moyenne en 1961, dopé par les attentats de l'[[Organisation de l'armée secrète|OAS]] et le [[putsch des généraux]], avant de chuter au début des [[années 1960]]<ref name="evenofs">"France-Soir", déclin d'un journal populaire", par l'historien [[Patrick Eveno]], dans ''[[Le Monde]]'' du 10 avril 2006 [https://www.lemonde.fr/idees/article/2006/04/10/france-soir-declin-d-un-journal-populaire-par-patrick-eveno_760099_3232.html]</ref>.

Le concurrent ''L'Aurore'', racheté en 1951 par l'industriel textile [[Marcel Boussac]], favorable à la [[Guerre d'Indochine]]<ref name=Margairaz>"Pierre Mendès France et l'économie: pensée et action". Actes du colloque de l'Institut Pierre Mendès France des 11 et 12 janvier 1988, par Michel Margairaz, Institut Pierre Mendès France, aux Editions [[Odile Jacob]] en 1989</ref>{{,}}<ref>"DECOLONISATION : DEUX PATRONS EN AVANCE D'UNE GUERRE" par [[Jacques Marseille]] le 07/04/199 [https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/decolonisation-deux-patrons-en-avance-d-une-guerre_1336494.html]</ref> grimpe lui à {{nombre|500000|exemplaires}} en 1956<ref>Claude Bellanger, Jacques Godechot, Perre Guiral et Fernand Terrou, {{opcit}}, {{p.}}267.</ref> en lançant l'illustration en couleur<ref>Claude Bellanger, Jacques Godechot, Perre Guiral et Fernand Terrou, ''Histoire générale de la presse française'', Presses universitaires de France, 1976, {{p.}}222 et suivantes.</ref> mais surtout grâce à la fusion de 1954 avec ''[[Ce matin]]''<ref>"Journal du septennat, 1947-1954: 1953-1954, éditée par [[Jacques Ozouf]], 1970</ref>, qui tirait encore à {{nombre|120000|exemplaires}} en 1952<ref>"Une fiscalité pour la croissance: La direction générale des impôts et la politique fiscale en France de 1948 à la fin des années 1960" par Frédéric Tristram, Institut de la gestion publique et du développement économique, 2013 [https://books.google.fr/books?id=AXYXCwAAQBAJ&pg=PT547&dq=%22l%27aurore%22+exemplaires+1952&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwibxIS82aTrAhXmxoUKHabtDdYQuwUwAXoECAcQBw#v=onepage&q=%22l'aurore%22%20exemplaires%201952&f=false]</ref>.

Le prix attractif de ''France-Soir'' est valorisé par un bandeau à la « [[Une (journalisme)|Une]] » proclamant : « Le seul quotidien vendant plus d'un million d'exemplaires »<ref name="rue89"/> et [[Pierre Lazareff]] déclare : « Vous prenez peu sur beaucoup, vous êtes riche ! Vous prenez beaucoup sur peu, vous êtes pauvre ! ».

Ses grands reporters deviennent aussi des romanciers à succès : l'ancien résistant et futur académicien [[Joseph Kessel]], correspondant de guerre dès 1939-1940, ou [[Philippe Labro]], qui publie ses premiers romans à partir de 1960 et [[Henri de Turenne (scénariste)|Henri de Turenne]], aspiré par l'aventure du reportage télévisé lors de la création en [[1964]] de l'[[Office de radiodiffusion-télévision française|ORTF]] après avoir publié en 1951 le prémonitoire ''Retour de Corée''. La réussite de ''France-Soir'' s'appuie aussi sur les nombreux faits divers ou les fielleux [[presse people|« Potins de la commère »]] de [[Carmen Tessier]]<ref>{{Lien web|url=http://www.lefigaro.fr/medias/2011/10/14/04002-20111014ARTFIG00689-france-soir-un-quotidien-qui-a-ecrit-l-histoire-de-la-presse.php|titre=France-Soir, un quotidien qui a écrit l'histoire de la presse|auteur=Debouté|date=15 novembre 2011|site=lefigaro.fr}}</ref>{{,}}<ref name="furax">Le nom de Carmen Tessier sera repris par [[Pierre Dac]] et [[Francis Blanche]], dans le feuilleton radiophonique ''Le Boudin sacré'', pour désigner le cargo qui emmène, de Tanger à Diego Suarez, les personnages de Klakmuf, Grougnache et Théo Courant. L'explication du nom de ce navire est donnée par la réplique d'un personnage : {{citation|On l'appelle le ''Carmen-Tessier'', parce qu'il fait beaucoup de potin.}}, « potin » étant employé ici au singulier, à la différence de la rubrique tenue par Carmen Tessier dans les colonnes de ''France-Soir''.</ref>.

=== Les bandes dessinées de Paul Gordeaux ===
Autre pilier du succès, [[Paul Gordeaux]] propose à Pierre Lazareff de raconter le « Film du demi-siècle » : afin d'imiter une [[Pellicule photographique|pellicule cinématographique]], il opte pour un [[storyboard]] présentant l'action en lecture verticale. Gordeaux commande les premières images à un jeune dessinateur peu connu : [[Jean Bellus]]. Il produit le logo du lecteur tenant son ''France-Soir'' devant lui, laissant voir les gros titre de la une et les [[Bande dessinée|bandes dessinées]] de la « der ». Chaque lecteur devenant un [[homme-sandwich]] de ''France-Soir'', le curieux est invité, en quelque sorte, à acheter le journal pour lire la suite des bandes dessinées. Paul Gordeaux a publié plus de {{unité|10 000 bandes}} dessinées, qui font de lui l'historien le plus lu de France et le plus édité au monde, à raison de {{unité|2 000 000}} de copies par jour : « il ne racontait pas des histoires mais l’histoire » disait de lui Pierre Lazareff. Il continue avec ses fameuses [[bande dessinée verticale|bandes dessinées verticales]] écrites au jour le jour : ''[[Le crime ne paie pas (bande dessinée)|Le crime ne paie pas]]'' suivi par ''[[Les Amours célèbres (bande dessinée)|Les Amours célèbres]]'' pour équilibrer la page. Ces séries accueillent de nombreux dessinateurs, dont [[Jean Ache]], [[Jean Bellus]], [[Albert Uderzo]], [[Henry Blanc (illustrateur)|Henry Blanc]], [[Jean Lenoir]], [[Jean Effel]], [[Jacques Pecnard]], [[Jean Sennep|Sennep]], [[Jean Randier]], [[Jean Reschofsky]], [[Jean-Albert Carlotti]], [[Louis Berings]], [[Jean-Louis Chancel|Roger Chancel]], [[Andréas Rosenberg]] et [[Fabien Fabiano]]. Après 14 ans de parution quotidienne, elles sont remplacées par de courtes bandes dessinées réalistes comme ''[[Juliette de mon cœur]]'' de [[Stan Drake]] et [[Elliot Caplin]], ou ''[[13 rue de l'Espoir]]'', dessiné par [[Paul Gillon]] sur des textes des frères [[Jacques et François Gall]]. Sans oublier le fameux ''Jeu des 7 erreurs'' dessiné par [[Henry Blanc (illustrateur)|Henry Blanc]]. Celui-ci dessine également les aventures du [[San-Antonio (série)|commissaire San Antonio]] en bande dessinée, sous forme de [[comic strip]]s, (les textes, placés sous les images, sont adaptés par [[Robert Mallat]]). Henry Blanc réalise aussi les dessins d'une adaptation en comic strips du [[feuilleton radiophonique]] humoristique ''[[Signé Furax (feuilleton radiophonique)|Signé Furax]]'', adapté par Paul Gordeaux et le roman historique français ''[[Angélique, marquise des anges|Angélique, Marquise des anges]]'' signé [[Anne Golon]] et [[Serge Golon]] publié en feuilleton en 1957, apportant au journal jusqu'à {{unité|250 000 lecteurs}} supplémentaires à chaque parution. Quatre tomes d’''Angélique'' paraissent ainsi en texte illustré dans ''France-Soir''.

=== Pierre Lazareff, de la puissance au déclin ===
Dans ses bureaux du 100, [[rue Réaumur]], entouré de six secrétaires, Pierre Lazareff, surnommé « Pierrot-les-bretelles », gère une rédaction de plus de 400 personnes<ref name=AlexisLévrier/>. Peu à peu, le journal se transforme aussi en moyen d'influence convoité. Les déjeuners dominicaux, donnés par Pierre Lazareff et son épouse [[Hélène Lazareff]], créatrice du magazine ''[[Elle (magazine)|Elle]]'', dans la propriété qu'ils louent dans les [[Yvelines]]<ref name=AlexisLévrier/>, deviennent un lieu de rendez-vous recherché par les dirigeants politiques et les capitaines d'industrie.

Le déclin des ventes dans les années 1960 est en partie causé par le développement de la télévision<ref>[[Jean-Claude Lamy]], « Le France Soir de Pierre Lazareff » dans [[La Marche de l'histoire]], 14 décembre 2011.</ref>{{,}}<ref name=AlexisLévrier/>. Mais elles restent très élevées lors de grands événements. Le {{date-|9|novembre|1970}}, ''France-Soir'' obtient une diffusion exceptionnellement élevée, avec {{nombre|2264000|exemplaires}}, pour l'annonce de la mort du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]]<ref name=AlexisLévrier/>.

L'intégration de l'équipe rédactionnelle de ''[[Paris-Presse]]'' empêche ''France-Soir'' de basculer dans un [[populisme (politique)|populisme]] sans limites {{refnec}}. Après la mort de Lazareff en 1972, [[Henri Amouroux]] le directeur de ''[[Le Sud-Ouest|Sud-Ouest]]'' est recruté en 1974 pour la direction de ''France-Soir'', mais sans parvenir à relancer les ventes.

=== Le déclin des années 1960 et 1970 ===
Le {{date-|8|avril|1969}}, le bandeau « million d'exemplaires » est supprimé alors que le tirage moyen est déjà passé sous ce seuil depuis 1966<ref name="AlexisLévrier">Eclairage de l'universitaire [[Alexis Lévrier]], historien du journalisme et maître de conférences à l'université de Reims, dans "France Soir : grandeur et déliquescence d'un journal devenu anti-journalistique" par Maxime Tellier, France Culture le 14/03/2021 [https://www.franceculture.fr/medias/france-soir-grandeur-et-deliquescence-dun-journal-devenu-anti-journalistique#Echobox=1615722488]</ref>. La mort de Pierre Lazareff, en 1972, survient alors que les radios et la télévision lui livrent une concurrence terrible depuis 1964<ref name=AlexisLévrier/>, en particulier [[Europe 1]] avec ses bulletins d'information toutes les heures. Le titre souffre aussi d'hésitations de choix de ligne éditoriale, entre un quotidien populaire à l'anglo-saxonne ou un concurrent du  ''[[Le Parisien|Parisien libéré]]''.

En 1976, Hachette revend le titre, alors diffusé à {{nombre|600000|exemplaires}} par jour, au groupe [[Presse Alliance]] de [[Paul Winkler (éditeur)|Paul Winkler]], qui en rétrocède aussitôt la moitié à [[Robert Hersant]], avant de lui en céder le contrôle total<ref name=AlexisLévrier/>. Sur 200 journalistes, 80 quittent ''France-Soir'' en faisant jouer la [[clause de cession]]<ref name=AlexisLévrier/>. La diffusion tombe à {{nombre|400000|exemplaires}} en 1983. De 1992 à 1997, la direction de la rédaction est assurée par [[Bernard Morrot]].

=== Réduction du prix et du format, plan social ===
En 1998 est lancé un plan industriel, comprenant le passage au [[format tabloïd]], une réduction du prix de 22 %, passant de 5 francs français à 3,90, une nouvelle imprimerie avec une rédaction installée à [[Aubervilliers]].

La [[Socpresse]] de Robert Hersant vend à [[Georges Ghosn]] le titre déficitaire en 1999. L'érosion de la diffusion de France Soir est alors amorcée, le quotidien est pris en tenaille par ''[[Le Parisien]]-Aujourd'hui en France'' qui s'impose sur le marché<ref>[http://www.slideshare.net/everydatalab/notre-tude-sur-les-dboires-de-france-soir "Les déboires de France Soir - page 25"].</ref>. En [[juin 2001]] une [[restructuration]] aboutit à la suppression de 60 emplois. Entre 2002 et 2003, [[Philippe Bouvard]] a un nouveau projet éditorial, qui fait la part belle à la télévision et au sport, c'est le projet ''France-Soir +'', mais la nouvelle formule n'obtient pas le succès escompté et Philippe Bouvard quitte la direction de la rédaction tout en continuant à y écrire des chroniques. Il est remplacé par [[André Bercoff]] qui devient en septembre 2003 le onzième directeur de la rédaction depuis 1982<ref>[https://www.nouvelobs.com/culture/20030912.OBS6343/bercoff-remplace-bouvard-a-france-soir.html Nouvel Obs Bercoff remplace Bouvard à France Soir]</ref> , et en octobre 2004 le quotidien est vendu à [[Raymond Lakah]].

=== Virage éditorial de type « tabloïd » ===

Entre {{date-||octobre|2004}} et {{date-||septembre|2005}}, [[Valérie Lecasble]] qui vient de la presse économique, est nommée directrice de la rédaction du quotidien<ref>{{Lien web|url=https://www.nouvelobs.com/culture/20041019.OBS9449/valerie-lecasble-a-la-tete-de-la-redaction-de-france-soir.html|titre=Valérie Lecasble à la tête de la rédaction de ''France-Soir''|périodique=[[L'Obs]]|date=19 octobre 2004}}.</ref>. Elle choisit alors de réorienter la ligne éditoriale vers une formule plus proche des [[Format tabloïd|tabloïds]] britanniques. En {{date||mars|2005}}, Valérie Lecasble annonce dans ''France Soir'' la libération imminente de l'otage [[Florence Aubenas]] alors qu'elle ne sera en réalité libérée que plusieurs mois après ce « scoop ». En septembre, à peine un an après son arrivée, Valérie Lecasble quitte brusquement le journal pour diriger [[i-Télé]], la chaîne d'information de [[Canal+]] (qui deviendra par la suite [[CNews]])<ref name="Valérie Lecasble a été nommée directrice générale de iTélé">{{Lien web|url=http://www.mediabb.com/2005/09/06/valerie-lecasble-directrice-generale-de-itele/|titre=Valérie Lecasble a été nommée directrice générale de iTélé|site=MediaBB.com|date=6 septembre 2005}}.</ref>. La rédaction s'inquiète alors de ce départ précipité : son bilan est considéré comme critique en assemblée générale et le [[Cessation de paiements en France|dépôt de bilan]] du journal est même redouté<ref>{{Lien web|url=https://www.humanite.fr/node/112307|titre=Vers un dépôt de bilan ?|périodique=[[L'Humanité]]|date=10 octobre 2005}}.</ref>. En dépit de la nouvelle formule éditoriale, au premier trimestre 2005, les ventes s'effondrent et la diffusion recule d'environ 10 % par rapport à l'année précédente avec une distribution estimée de {{nombre|45000 à 50000|exemplaires}}<ref name="Valérie Lecasble quitte France Soir pour i-Télé">{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2005/09/02/valerie-lecasble-quitte-france-soir-pour-i-tele_685142_3236.html|titre=Valérie Lecasble quitte "France Soir" pour i-Télé|périodique=[[Le Monde]]|date=2 septembre 2005}}.</ref>.

=== L'affaire des caricatures de Mahomet ===
Au début du mois de février 2006, ''France-Soir'' s'illustre en publiant la série de [[Caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten|caricatures de Mahomet]] qui a valu au journal danois ''[[Jyllands-Posten]]'' une vive désapprobation d'une partie du monde musulman. Cette action relance la polémique et entraîne le licenciement sur-le-champ, à l'initiative de [[Raymond Lakah]], du directeur de la publication Jacques Lefranc<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Chronologie |url=https://www.nouvelobs.com/societe/20060602.OBS0124/chronologie.html |périodique=[[L'Obs]] |consulté le=2020-07-24}}.</ref>.

=== La difficile reprise ===

[[Presse Alliance]], possédé par Poligrafici à hauteur de 30 % et Ramy Lakah à 70 %, a été mis en [[Cessation de paiements|cessation de paiement]] le {{date-|27 octobre 2005}}. Depuis août, le journal ne paraît plus dans le sud de la France, à la suite d'un contentieux avec l'imprimerie Riccobono. Déficitaire de six millions de francs français, la société Presse Alliance, éditrice du quotidien, est mise en [[Redressement judiciaire|redressement]] sur décision du [[Tribunal de commerce (France)|tribunal de commerce]] de [[Bobigny]], le {{date-|31|octobre|2005}}, pour une période de six mois. Cette décision permet la poursuite de l'activité et donne du temps aux administrateurs judiciaires pour trouver une solution, mais la diffusion du quotidien tombe à {{nombre|45000|exemplaires}}.

La société [[Presse Alliance]] est propriété à 70 % du groupe [[Montaigne Press Limited]] dont le gérant est [[Raymond Lakah]]. Cinq repreneurs ont été en lice pour la relance de ''France-Soir''. La date limite de dépôt des dossiers de reprise du titre, fixée par le tribunal au {{date-|12 janvier 2006}}, a été plusieurs fois repoussée.

Le {{date-|14|mars|2006}}, l'homme d'affaires [[Arcadi Gaydamak]] annonce un projet de reprise du titre par l'intermédiaire de sa société [[Moscow News]]. Ce projet obtient le soutien du [[Syndicat national des journalistes|SNJ]].

Le {{date-|12|avril|2006}}, c'est entre trois projets que le tribunal de commerce de Lille doit trancher : le plan de continuation de Moscow News, plébiscité par les salariés, et deux plans de reprise : l'un de l'homme d'affaires [[Jean-Pierre Brunois]] et du journaliste [[Olivier Rey (journaliste)|Olivier Rey]], l'autre de Jean-Raphaël Fernandez, alors patron d'un groupe agroalimentaire marseillais, dont le dossier est représenté par Patrice Gelobter et [[Jean-Pierre Thiollet]]. À l'issue de l'audience, c'est le projet de reprise d'Olivier Rey et de Jean-Pierre Brunois que le tribunal de commerce choisit<ref>{{Lien web|auteur=[[Agence France-Presse|AFP]]|url=https://www.avmaroc.com/actualite/france-soir-est-a22619.html|titre=France Soir est repris par Rey et Brunois et se met en grève|date=2006-4-12|site=avmaroc.com}}.</ref>, provoquant dans la foulée une grève des journalistes de ''France-Soir'' décidée et reconduite avec une quasi-unanimité. Ils contestent le peu de crédibilité du projet rédactionnel du repreneur désigné, ainsi que l'ampleur et la nature du plan social prévu. Celui-ci, validé par le tribunal de commerce sur la base d'un projet du repreneur, empêche toute application des règles du [[droit social]], dans le but de faire payer par les fonds publics de garantie les indemnités des salariés les plus anciens. Les représentants des salariés font appel du jugement du tribunal de commerce. Les salariés de ''France-Soir'' obtiennent le soutien de l'ensemble des organisations syndicales ainsi que de nombreuses personnalités des médias, de la société civile et du spectacle, et notamment de la petite-fille de Pierre Lazareff, Katherine Icardi-Lazareff qui dénonce « l'éradication de services entiers du journal, la politique, la culture, les fondements de ce qui fut le journal de mon grand-père ».

Cette grève et l'appel à la mémoire de Pierre Lazareff sont dénoncés comme une manœuvre, qualifiée de « suicide collectif »<ref>{{Lien archive|horodatage archive=20120104010846|url=http://francesoir.20minutes-blogs.fr/archive/2006/05/03/france-soir-suite.html|date=03.05.2006|titre=France Soir (suite)|site=blog de François Lazareff}}.</ref>, par François Lazareff, neveu de Pierre, journaliste et directeur de journal équestre dans le grand ouest de la France. Il a rappelé qu'une des maximes de Pierre Lazareff était : {{Citation|La première qualité d'un journaliste est d'être lu}} et que les journalistes de ''France-Soir'' faisaient tout pour ne pas l'être<ref>{{Lien archive|horodatage archive=20120104005845|url=http://francesoir.20minutes-blogs.fr/archive/2006/05/02/france-soir-ce-qu-en-aurait-reellement-pense-son-createur1.html|titre="France Soir : ce qu'en aurait réellement pensé son créateur 02 05 2006 Blog de François Lazareff"}}.</ref>.

=== Reparution en 2006 ===

Le mercredi {{date-|7|juin|2006}}, ''France-Soir'' reparaît après plus d'un mois et demi d'arrêt de diffusion. La une du « {{n°|1}} du nouveau France-Soir », tiré à {{nombre|150000|exemplaires}}, affiche [[Mariah Carey]], [[Guy Roux]] et un titre sur la [[Prévention et sécurité routières|sécurité routière]].

Le premier numéro de la nouvelle formule se veut dans l'esprit des [[Format tabloïd|tabloïds anglais]], comme ''[[The Sun]]'', un format qui remporte peu de succès jusqu'ici en France. En novembre 2006, ''[[Le Canard enchaîné]]'' fait état d'une diffusion avoisinant {{nombre|30000|exemplaires}}. Dans son numéro du 10 novembre 2006, une autre publication, ''Les 4 vérités hebdo'' indique qu'« avec des ventes à moins de {{nombre|30000|exemplaires}}, ''France-Soir'' ne remonte pas la pente, malgré sa reprise en main, en juin dernier, par le trio Jean-Pierre Brunois/François Mattei/Christiane Vulvert ».

Le quotidien, appartenant à l'homme d'affaires [[Jean-Pierre Brunois]], a comme directeur de la rédaction [[François Mattei]] et emploie alors près de cinquante salariés.

Parmi les plumes du journal, on retrouve [[Gérard Carreyrou]] qui signe une chronique politique chaque mardi, [[Paul Wermus]], [[Jean-Marc Morandini]] et [[Isabelle Morini-Bosc]], chroniqueurs pour les pages télévision ; [[Nicole Duault]] (arts, spectacles...)... Au dernier trimestre de l'année 2007, [[Pierre Douglas]], [[Paul Lefèvre]], [[Alexandre del Valle]], [[Roland Dumas]], [[Bernard Debré]] et [[Gilbert Collard]] viennent contribuer, par des chroniques, à la rédaction.

En janvier 2007, Gérard Carreyrou et [[Dominique Jamet]] (qui avait été secrétaire de rédaction de 1961 à 1963), sont nommés conseillers éditoriaux. Le 15 février, ce dernier devient directeur de la rédaction du quotidien jusqu'au 28 avril suivant, date à laquelle il est remercié, selon la version donnée par son employeur, ou démissionne de son poste, selon sa propre version, du fait d'un désaccord avec la ligne éditoriale du quotidien. Sa nomination avait été en grande partie à l'origine du départ de [[Jean-Pierre Thiollet]].

Le journal adopte une nouvelle formule à partir du 31 mars 2008. Gilles Bornais devient à son tour directeur de la rédaction le 3 février 2009 mais quitte ses fonctions deux mois plus tard.

''France-Soir'' a un [[OJD]] de {{nombre|24000|exemplaires}} pour le premier semestre 2007, soit une progression de plus de 14 % par rapport au deuxième semestre 2006, date de la reprise. L'étude EPIC du 01/07/06 au 30/06/07 attribue près de {{formatnum:200000}} lecteurs quotidiens au journal.

Sur le plan technique, ''France-Soir'' est un quotidien national publié six jours par semaine du lundi au samedi. Une forte place est faite au traitement des informations générales. La grande spécificité de ''France-Soir'' est le cahier Courses. Ce cahier quotidien de huit pages est imprimé sur papier jaune. Il est inséré au centre du journal. Sa numérotation est en chiffres romains (I à VIII, XII le samedi) alors que le cahier principal est numéroté en chiffres arabes. ''France-Soir'' est imprimé au Centre Impression Presse Paris (CIPP) à [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]]. Il est également imprimé dans cinq autres imprimeries réparties sur le territoire français. Le journal imprime plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires en trois éditions
* une édition bouclée à 20 h 30 (Nantes Nancy) ;
* une édition intermédiaire (pour les sites d’impression distants) vers 21 h 45 ;
* et la « CTD » à 23 h.

La pagination moyenne est de quarante pages [[Format berlinois|berlinois]]. Le journal est réalisé par une équipe d'une quarantaine de personnes installées à [[Paris]] dans le [[17e arrondissement de Paris|{{17e|arrondissement}}]].
Selon la direction de l'entreprise, les objectifs de développement ont été validés après de nouvelles études [[marketing]].

Selon la direction de l'entreprise, « il y aurait en France une large place pour un journal populaire de qualité ». L’équilibre financier du journal, dont la masse salariale et les frais fixes auraient été considérablement réduits, se situerait aux alentours de {{nombre|40000|exemplaires}} vendus (pour une diffusion de {{nombre|90000|exemplaires}}).

En 2006, la direction de la société avait affiché son intention de mettre en place une « véritable politique de diffusion et de parution », « avec l’acquisition d’une fréquence de télévision sur la [[Télévision numérique terrestre en France|TNT]] et une fréquence radio organisées dans le même esprit éditorial que le journal », devant « renforcer encore le développement de ''France-Soir'' dans une interactivité journal-télévision-radio-internet ».

=== Reprise en 2009 ===

En janvier 2009, ''France-Soir'' est racheté par le jeune milliardaire russe [[Alexandre Pougatchev]], un proche du pouvoir russe. Le 17 mars 2010, une nouvelle version du journal, qui se veut plus proche du lecteur, est lancée à grand renfort de publicité (six millions d'euros)<ref>''Le Monde'', 2 mars 2010.</ref>, et le but affiché est de relancer les ventes du journal grâce à « un concept très novateur et élégant » et l'arrivée de nouvelles signatures ([[Patrick Poivre d'Arvor]], [[Laurent Cabrol]], [[Thierry Roland]]). {{Nombre|22722| exemplaires}} sont alors vendus quotidiennement. Avec cette nouvelle formule, la direction de ''France-Soir'' espère augmenter ses résultats pour atteindre {{formatnum:100000}} à {{nombre|200000|exemplaires}} par jour à moyen terme<ref>''Correspondance de la presse'', lundi 15 février 2010. Un tirage exceptionnel à {{nombre|500000|exemplaires}} est prévu le jour du lancement de la nouvelle formule, le 17 mars 2010.</ref>.

Dans son édition week-end datée du samedi 18 et dimanche 19 septembre 2010, ''France-Soir'' annonce la plus forte augmentation d'audience sur l'ensemble de la presse quotidienne nationale (+ 34,7 %) soit {{formatnum:58000}} lecteurs supplémentaires entre la période juillet 2009 - juin 2010 (selon la dernière étude EPIQ, portant sur la période d'enquête juillet 2009 - juin 2010). Grâce à cette annonce, les ventes journalières du journal s'élèveraient à {{formatnum:80722}} lecteurs environ.

Après l'été 2010, la diffusion totale baisse à nouveau. Le bilan de la relance montre que le recours à la vente aux tiers (diffusion par les compagnies aériennes, etc.) a permis de contrecarrer la progression limitée des achats au numéro<ref>[http://www.slideshare.net/everydatalab/notre-tude-sur-les-dboires-de-france-soir "Les déboires de France Soir - pages 50 à 59"].</ref>.

En septembre 2010, ''France-Soir'' - qui veut alors miser sur des [[scoop]]s et se démarquer de la concurrence - se fait remarquer en {{citation|comptant le nombre de manifestants}} dans les grands défilés syndicaux parisiens hostiles à la réforme des retraites. Le journal, qui a fait appel à une société espagnole spécialisée dans le comptage scientifique du nombre des manifestants, révèle que les chiffres syndicaux sont excessivement « gonflés ». L'initiative est suivie par le site [[Mediapart]] et l'[[Agence France-Presse|AFP]], qui à leur tour confirment que les comptages de la [[Préfecture de police]] sont plus proches de la réalité que ceux des organisations syndicales. Ce sera le dernier « coup d'éclat » du journal. Cette opération coûte finalement beaucoup d'argent pour un résultat, sur le plan des ventes, plus que mitigé.

Le lundi 17 janvier 2011, pour la deuxième fois en moins d'un an, ''France-Soir'' lance une nouvelle formule qui se veut « plus claire, plus aérée et plus moderne » et dans l'objectif de « créer un journal populaire de demain »<ref name="LeJDD_160111">Lejdd.fr, 16 janvier 2011, « France-Soir : « Je n'investirai pas plus de 100 millions d'euros. » »</ref>. Cette nouvelle formule, tirée à {{nombre|160000|exemplaires}} entraîne aussi une augmentation du prix de vente au numéro, passant de 0,50 euro à 0,60 euro. L'objectif de la direction de ''France-Soir'' est d'atteindre « au plus vite les {{nombre|100000|exemplaires}} »<ref name="LeJDD_160111"/> et « {{nombre|140000|exemplaires}} vendus en 2012 »<ref name="LeJDD_160111"/>.

La nouvelle formule ne convainc pas et la diffusion payée tourne désormais autour des {{nombre|60000|exemplaires}} (OJD début 2011), d'autant que les traditionnelles « Pages courses » (hippiques) sont supprimées et les journalistes spécialisés licenciés. C'est un échec pour le repreneur russe du titre. Le 2 juillet, le prix augmente à {{unité|0,80|€}}. La formule d'été apporte des jeux et dévoile le nouveau ''[[Spirou]]''. Le 30 août 2011, à la suite d'importantes pertes financières, le journal est placé sous [[Procédure de sauvegarde (droit français)|procédure de sauvegarde]] pour une durée de quatre mois.

Le 10 octobre 2011, les salariés de ''France-Soir'' se mettent en grève à la suite de l'annonce dans plusieurs médias que la parution papier allait disparaître au profit d'une édition exclusivement web. Alexandre Pougatchev se déclare prêt à céder le journal pour un euro symbolique<ref>[http://www.franceinfo.fr/medias-france-soir/info-medias/alexandre-pougatchev-pret-a-vendre-france-soir-et-a-voter-marine-le-pen-444077-2011-11-11 Alexandre Pougatchev prêt à vendre France Soir... et à voter Marine Le Pen], [[Céline Asselot]], ''Franceinfo.fr'', 11 novembre 2011.</ref>.
Alexandre Pougatchev a refusé le projet de reprise de ''France Soir'' proposé par Christiane Vulvert<ref>[https://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201720870296-france-soir-pougatchev-refuse-l-offre-de-reprise-de-son-ex-dg-241643.php "France-Soir : Pougatchev refuse l'offre de reprise de son ex-DG - ''Les Échos'', 31 octobre 2011].</ref>. Une partie des salariés sont sceptiques face au « projet Vulvert », qui ne parait pas financé. Le [[Tribunal de commerce (France)|tribunal de commerce]] rendra sa décision en décembre 2011.

Le 14 octobre 2011, alors qu'une réunion du Conseil d'entreprise se déroule, plus de 300 personnes manifestent à Paris devant le siège [[avenue des Champs-Élysées]] à l'appel du Comité inter CGT (Syndicat des imprimeries parisiennes CGT et Info'Com-CGT) et des salariés de ''France Soir'' pour protester contre l'édition exclusivement web. L'AFP précise d'ailleurs que lors de cette journée de mobilisation, le site web du quotidien français était alimenté par des stagiaires.

Le 24 octobre 2011, une manifestation spectaculaire a eu lieu devant le siège du SPQN, où des milliers d'exemplaires invendus ont été jetés sur les trottoirs<ref>[http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gKLRLpQTfHRVFS38p0TBDARm_pPA?docId=CNG.9e45dbd1e24674ce161c6e3c3aa92fed.2e1 « Presse en crise : des militants déversent des journaux dans la rue à Paris », ''AFP'', 24 octobre 2011.].</ref>.

=== L'arrêt de la version papier en décembre 2011 ===

Il avait été décidé en octobre par la direction du titre (en la personne d'[[Alexandre Pougatchev]]) d'arrêter la version papier le jeudi 15 décembre<ref name="Le Figaro 13/12/2011">[http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/12/13/97002-20111213FILWWW00343-des-militants-cgt-occupent-france-soir.php], ''Le Figaro'' : « Des militants CGT occupent France Soir », paru le 13 décembre 2011.</ref>. L'ensemble de la presse nationale s'émeut, insistant particulièrement sur l'importante histoire du titre<ref>[https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2011/12/15/triste-fin-pour-france-soir-version-papier_1619147_3236.html Le Monde:''Triste fin pour France Soir version papier'' (paru le 15 décembre 2011)].</ref>. Une proposition, iconoclaste, est lancée le 14 décembre par le journal ''[[Le Ravi (journal)|le Ravi]]'', d'une reprise par souscription nationale<ref>[http://www.leravi.org/spip.php?article1218 "le Ravi candidat à la reprise de France Soir"].</ref>.

La fin du journal papier s'est adjointe de 89 suppressions d'emplois sur 127 (hors [[Pigiste|pigistes]])<ref name="Le Figaro 13/12/2011"/>. Il avait aussi été prévu d'officialiser ces décisions durant le [[comité d'entreprise]] du mardi 13 décembre au matin<ref name="Le Figaro 13/12/2011"/>.

Les militants du Comité Inter CGT (Syndicat des imprimeries parisiennes CGT et Info'Com-CGT) s'opposent à cette double décision, qu'ils jugent [[Loi|illégale]] — aussi bien le [[plan social]] que le déroulement forcé du [[comité d'entreprise]]. À cette occasion le porte-parole d'[[Confédération générale du travail|Info'Com-CGT]] déclare: « Nous déposerons aujourd'hui une assignation en référé pour que le droit soit respecté, la direction de ''France Soir'' a violé les règles de fonctionnement du CE et son plan social est illégal »<ref name="Le Figaro 13/12/2011"/>. Le syndicat accompagne son action en justice d'une action coup de poing le 13 décembre, en interrompant le comité d'entreprise et en déversant des exemplaires du journal sur les [[Avenue des Champs-Élysées|Champs-Élysées]].

En réaction, Alexandre Pougatchev entérine immédiatement sa décision et arrête la version papier le 13 décembre au lieu du 15. L'édition du 14 ne verra pas le jour<ref name="Le Figaro 13/12/2011"/>.

Après l'arrêt de sa version papier, ''France Soir'' entame un nouveau projet, entièrement numérique sur le web, smartphones et tablettes<ref>[http://www.01net.com/editorial/544232/france-soir-va-devenir-100-pour-cent-numerique-en-2012/ « France Soir va devenir 100 % numérique en 2012 »].</ref>. France Soir devient un ''[[pure player]]'' de l'info. En conservant une partie de son équipe rédactionnelle issue du papier, la mutation s'opère entre fin décembre 2011 et janvier 2012.

Début janvier 2012, ''France Soir'' annonce un accord<ref>[http://www.offremedia.com/voir-article/france-soir-en-rgie-chez-orange-advertising-network-/orange-advertising-network/ "France Soir en régie chez Orange Advertising Network"].</ref> important avec [[Orange (entreprise)]] dont la régie publicitaire (Orange Advertising Network) assure désormais la commercialisation<ref>[http://www.lesblogsmedias.fr/2012/01/10/57197-francesoir-fr-chez-orange-advertising-network/ "francesoir.fr chez Orange Advertising Network"].</ref> de ses publicités sur les supports numériques.

Fin janvier 2012, la société emménage dans de nouveaux locaux à [[Issy-les-Moulineaux]], quittant l'[[avenue des Champs-Élysées]]. Une nouvelle organisation de la rédaction, qui travaille désormais 7 jours sur 7 dans un rythme d'information en temps réel, est mise en place. À la tête de ''France-Soir'' version numérique se retrouvent Dominique de Montvalon, rédacteur en chef, chargé de la politique, et [[Charles Desjardins (journaliste)|Charles Desjardins]], rédacteur en chef chargé des « nouveaux contenus ». En mai 2012, l'audience atteint, à en croire l'entreprise, 4 millions de visiteurs uniques{{refnec}}.

=== Les dernières offres de reprise et la liquidation ===
Au total, Alexandre Pougatchev a injecté 75 millions d'euros jusqu'à la fin du journal, auxquels se sont ajoutés une dizaine de millions d'aides publiques<ref name="monde-liquidation">[https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2012/07/23/france-soir-mis-en-liquidation_1737280_3236.html France Soir mis en liquidation], Xavier Ternisien, ''Le Monde'', 23 juillet 2012.</ref>. Malgré ces efforts et l'accord avec Orange, les décisions de son PDG n'améliorent pas la situation économique du journal. Le 29 août 2011, le titre demande au [[tribunal de commerce de Paris]] à être placé pour six mois en [[Procédure de sauvegarde (droit français)|procédure de sauvegarde]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/08/26/97002-20110826FILWWW00418--france-soir-en-grande-difficulte.php France-Soir en grande difficulté], ''Le Figaro économie'', 26 août 2011.</ref>. Après s'être déclaré contre ce type de solution, Alexandre Pougatchev se résout à chercher un repreneur<ref>[http://www.ozap.com/actu/france-soir-journal-en-crise-cherche-repreneur-mise-a-prix-1-euro/437695 France Soir, journal en crise, cherche repreneur. Mise à prix : 1 euro], Julien Bellver, ''pure médias by Ozap'', 14 novembre 2011.</ref>.

En juillet 2012, dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire, [[Robert Lafont (patron de presse)|Robert Lafont]], le PDG de [[Lafont presse]], proposait de racheter ''France-Soir'' pour {{unité|56000| euros}} et de ne reprendre que 6 salariés. Il aurait conservé le site Internet et voulait créer un hebdomadaire papier. Cette offre est repoussée par les salariés et les élus du comité d'entreprise le 19 juillet 2012. La société Cards Off SA, société spécialisée dans le commerce en ligne, proposait de reprendre entre 8 et 10 salariés et l'activité du site francesoir.fr. Enfin, l'ancien propriétaire de ''France Soir'' de 2006 à 2009, le promoteur immobilier Jean-Pierre Brunois, avait été contacté par le comité d'entreprise. Malgré ces différentes options de reprise, le [[tribunal de commerce de Paris]] a prononcé l'enclenchement de la [[Liquidation judiciaire en droit français|procédure de liquidation]] de ''France-Soir'' le 23 juillet 2012<ref name="monde-liquidation" />.

=== Relance de ''France-Soir'' en version numérique et départ des derniers journalistes ===
{{article détaillé|FranceSoir}}
Après la [[liquidation judiciaire]] de ''France-Soir'' prononcée le 23 juillet 2012, l'offre de Cards Off SA, présidée par Philippe Mendil, est retenue : la société devient propriétaire de la marque, du site, des applications et de la base de données. En 2013, ''FranceSoir.fr'' est relancé en version [[Tablette tactile|tablette numérique]] payante mais rencontre un succès mitigé.

En 2014, à la suite d'une nouvelle capitalisation et nouvelle gouvernance, la société Cards Off devient Mutualize corporation SA, présidée par [[Xavier Azalbert]]. Hugues Perrier, alors directeur général de Mutualize Corporation, devient président-directeur général de la filiale ''France Soir'' et est chargé du lancement de ''francesoir.fr'', un site web d'information entièrement gratuit alimenté principalement par des dépêches de l'[[Agence France-Presse]]<ref name=":0" />. Fin 2016 et à la suite du départ de Hugues Perrier, Xavier Azalbert reprend la présidence de ''francesoir.fr''.

Fin août 2019, le personnel de la rédaction du site, qui ne compte plus que quatre employés, est en [[grève]] en raison d'une forte dégradation des conditions de travail et de la menace qui pèse sur leur mission de diffusion de l'information<ref>{{article|auteur=Anne Sogno|titre=La rédaction de France-Soir en grève|périodique=TéléObs|date=30 août 2019|url=https://www.nouvelobs.com/teleobs/20190830.OBS17759/la-redaction-de-france-soir-en-greve.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue= |auteur1= |titre=La grève à « France-Soir », dernier épisode d’un lent déclin |périodique=''[[Le Monde]]'' |date=2019-09-20 |issn= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/20/la-greve-a-france-soir-dernier-episode-d-un-lent-declin_6012380_3234.html |consulté le=2020-07-24 |pages= }}.</ref> ; les journalistes craignent notamment un mélange des genres entre [[journalisme]] et [[Marketing|communication]]<ref>{{article|auteur=Ulysse Bellier|titre=La grève à « France-Soir », dernier épisode d’un lent déclin|périodique=''[[Le Monde]]''|date=20 septembre 2019|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/20/la-greve-a-france-soir-dernier-episode-d-un-lent-declin_6012380_3234.html}}.</ref>.

Le {{date|19 octobre 2019}}, il est annoncé que les quatre journalistes de la rédaction seront [[Licenciement pour motif économique en France|licenciés pour motif économique]]<ref>{{article|auteur=M. L. |titre=Après un mois et demi de grève, les journalistes de ''France-Soir'' sont licenciés pour « motif économique » |lien périodique=20 Minutes (France) |périodique=20 Minutes |date=19 octobre 2019|url=https://www.20minutes.fr/arts-stars/medias/2631843-20191019-apres-mois-demi-greve-journalistes-france-soir-licencies-motif-economique}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|horodatage archive= 20191021112127 |titre=France-Soir : grève ignorée, journalistes licenciés |url=https://www.nouvelobs.com/teleobs/20191021.OBS20083/france-soir-greve-ignoree-journalistes-licencies.html |site=L'Obs |consulté le=2020-06-19}}.</ref>. Malgré ces licenciements, le site web [[FranceSoir]] ambitionne de poursuivre la publication de contenus<ref name=":0">{{Article |titre=Les journalistes de « France-Soir » licenciés pour motif économique |date=2019-10-18 |périodique=[[Le Monde]] |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2019/10/18/les-journalistes-de-france-soir-licencies-pour-motif-economique_6016107_3236.html |consulté le=2019-10-20 }}.</ref>. Le 21 octobre 2019, les licenciements sont confirmés et l'appellation « site d'information » de ''France-Soir'' est désormais publiquement dénoncée comme fallacieuse par la journaliste [[Sonia Devillers]] sur ''[[France Inter]]''<ref>{{lien web|url=https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-m/l-edito-m-21-octobre-2019|auteur=[[Sonia Devillers]]|titre=France Soir est-il encore un média ?|date=21 octobre 2019|éditeur=[[France Inter]]}}.</ref>.

Le site poursuit ses publications après 2019 sous le titre [[FranceSoir]] ; il fait dans les mois suivants l'objet de critiques pour avoir diffusé des [[Infox|fausses informations]] ou relayé des contenus [[Théorie du complot|complotistes]]<ref>{{Article |auteur1=William Audureau |auteur2=Aude Dassonville |titre=« FranceSoir », le nouveau repaire des « Covid-sceptiques » |périodique=[[Le Monde]] |date=2020-11-17 |issn= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/17/francesoir-le-nouveau-repaire-des-covid-sceptiques_6060038_823448.html |consulté le=2020-11-17 |pages= }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |prénom=Vincent |nom=Coquaz |prénom2=Robin |nom2=Andraca |titre=« FranceSoir » : ceci n'est plus un journal |url=https://www.liberation.fr/checknews/2020/11/10/francesoir-ceci-n-est-plus-un-journal_1803644 |site=[[Libération (journal)|Libération]] |date=2020-11-10 |consulté le=2020-12-29}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=FranceSoir, le complotisme pour moteur ? |url=https://www.strategies.fr/actualites/medias/4053018W/francesoir-le-complotisme-pour-moteur-.html |site=Stratégies |date=2020-11-19 |consulté le=2020-12-29}}.</ref>. ''[[Le Canard enchaîné]]'' relève par exemple que la personnalité de l'année 2020 de FranceSoir, [[André Bercoff]], a partagé les thèses complotistes de [[Donald Trump]] sur la fraude électorale lors de l'[[élection présidentielle américaine de 2020]], ou encore des titres comme {{Citation|Anticovidisme, la nouvelle secte mondiale}} ou un article suggérant que le [[Maladie à coronavirus 2019|covid]] est utilisé pour {{Citation|tuer dans l’œuf toute velléité de penser librement}}<ref>{{Article |langue= |auteur1= |titre=À France Soir, la machine à délires s'emballe |périodique=[[Le Canard enchaîné]] |date=2021-01-20 |pages=4 }}</ref>.

En janvier 2021, un collectif d'anciens journalistes de ''France-Soir'' et le [[Syndicat national des journalistes]] (SNJ) lancent une pétition pour exiger que Xavier Azalbert cesse ses publications sous le titre et le logo de « France-Soir » et réclamer une loi imposant le contrôle de journalistes professionnels pour la parution ou la reparution de titres de presse rachetés<ref>{{Article |auteur1= Vincent Coquaz |titre=Des anciens de « France-Soir » et le SNJ lancent une pétition contre la dérive complotiste du site  |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=23 janvier 2021 |lire en ligne=https://www.liberation.fr/checknews/2021/01/23/des-anciens-de-france-soir-et-le-snj-lancent-une-petition-contre-la-derive-complotiste-du-site_1818212#Echobox=1611385814 |consulté le=22 janvier 2021}}.</ref>.

Le {{Date-|30 novembre 2022}}, le site perd l'agrément de la [[Commission paritaire des publications et des agences de presse]] (CPPAP)<ref>{{Lien web |titre=FranceSoir perd son agrément CPPAP - mind Media |url=https://www.mindmedia.fr/medias-audiovisuel/francesoir-perd-son-agrement-cppap/ |site=www.mindmedia.fr |consulté le=2022-11-30}}</ref> avant de retrouver son agrément à la suite d’une décision du juge des référés du tribunal administratif de Paris <ref>{{Lien web |titre=« France-Soir » retrouve, au moins provisoirement, son agrément de presse en ligne - Le Monde |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/01/14/france-soir-retrouve-au-moins-provisoirement-son-agrement-de-presse-en-ligne_6157857_3234.html |site=www.lemonde.fr |consulté le=2023-11-30}}</ref>.

== Identité visuelle ==
<gallery>
France-soir (1945).jpg|<center>1945</center>
France-soir_(1952).jpg|<center>1946- ...</center>
Fichier:France Soir.gif|<center>2001-2005</center>
Fichier:LogoFranceSoir.png|<center>2006-2008</center>
Fichier:Logo France Soir.jpg|<center>2008-2011</center>
Fichier:Logo France Soir 100% numérique.jpeg|<center>2011-2013 (logo de ''France-Soir'' en tant que [[pure player]] de l'info sur le web)</center>
Fichier:Icone applications mobiles France Soir.jpg|<center>2011-2013 (icône des applications sur smartphones et tablettes de ''France-Soir'')</center>
Fichier:Logo FranceSoir l'e-mag.png|<center>De 2013 à octobre 2014 (logo de ''FranceSoir l'e-mag'', journal 100 % tablette numérique)</center>
Fichier:Logo FRANCESOIR.png|<center>Logo de ''FranceSoir'' puis de [[FranceSoir]] de 2015 à juillet 2020</center>
Fichier:FranceSoir logo.png|<center>Logo de [[FranceSoir]] depuis juillet 2020</center>
</gallery>

== Dans la culture ==
En 1977, le peintre péruvien [[Herman Braun-Vega]], résidant à Paris, expose aux États-Unis<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Barbara Duncan|auteur2=Damián Bayón|titre=Recent Latin American Drawings (1969-1976) / Lines of Vision|passage=15, 49|lieu=Washington|éditeur=International Exhibitions Foundation|date=1977|pages totales=80|isbn=0-88397-000-7}}</ref> le dessin intitulé ''La chemise de chaque jour... No.1''<ref>{{Lien web |titre=La camisa de cada día...No. 1 |url=https://braunvega.com/picture?/2240/category/318-1977_le_portrait_des_choses |site=braunvega.com |consulté le=2023-02-19}}</ref> qui a pour toile de fond une édition de 1976 du quotidien France Soir.

== Personnalités ==
{{Catégorie détaillée|Collaborateur de France-Soir}}

=== Présidents ===
{{Colonnes|nombre=2|1=
* [[Pierre Lazareff]]
* [[Robert Hersant]]
* [[Yves de Chaisemartin]]
* Georges Ghosn
* Gianluigi Poggi
* Luigi Giacumbo
* [[Raymond Lakah]]
* Jacques Lefranc
* Jacques Soppelsa
* Jean-Pierre Brunois
* [[Alexandre Pougatchev]]
* Hugues Perrier
* [[Xavier Azalbert]]
}}

=== Directeurs de la rédaction et rédacteurs en chef ===
*[[Paul Gordeaux]] Secrétaire Général Directeur Littéraire
* [[Gabriel Farkas]]
* [[Thierry Desjardins]]
* [[Dominique Jamet]]
* [[Gilles Bornais]]
* [[Charles Desjardins (journaliste)|Charles Desjardins]], rédacteur en chef de ''France-Soir'' (assure l'interim) en 2010.

=== Écrivains et journalistes ===

Ont écrit dans ''France-Soir'' (hors tribunes)
{|
| valign=top |
* [[Philippe Alexandre]]
* [[Henri Amouroux]]
* [[Raphaëlle Bacqué]]
* [[André Bercoff]]
* [[Lucien Bodard]]
* [[Philippe Bouvard]], directeur de la rédaction
* [[Jacqueline Cartier]]
* [[Robert Clarke (journaliste)|Robert Clarke]]
* [[Maurice Denuzière]]
* [[Charles Desjardins (journaliste)|Charles Desjardins]], rédacteur en chef
* [[Jean Dutourd]], critique dramatique
* [[Roger Féral]]
*Jean Ferniot
| valign=top |
* [[Max Gallo]]
* [[Paul Gordeaux]], directeur littéraire et critique dramatique
* [[Roger Grenier]]
* [[Dominique Jamet]]
* [[Joseph Jonas]]
* [[Joseph Kessel]]
* [[Philippe Labro]]
* [[Jean Lacouture]]
* Patrick Meney
* [[Lucien Malson]]
* [[Jean-Luc Mano]]
* [[Dominique de Montvalon]]
*Roger Priouret
| valign=top |
* [[France Roche]]
* [[Gonzague Saint Bris]]
* [[Jean-Paul Sartre]]
* [[Jacques Séguéla]]
* [[Jacques Sternberg]]
* [[Jean-Pierre Thiollet]]<ref>{{Lien web|titre=« France-Soir » : le mystère de la chambre noire|auteur=Isabelle Hanne|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|date=4 décembre 2012|pages= 28-29|url=https://www.liberation.fr/medias/2012/12/04/france-soir-le-mystere-de-la-chambre-noire_865115/}}.</ref>
* [[Henri de Turenne (scénariste)|Henri de Turenne]]
* [[Paul Wermus]]
|}

== Voir aussi ==
=== Filmographie ===
* [[2007 au cinéma|2007]] : ''[[Défense de la France (film)|Défense de la France]]'', documentaire réalisé par [[Joële van Effenterre]]

=== Articles connexes ===
* [[République du Croissant]]
* [[Scoop]]

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}

=== Radiographie ===
* {{Lien web |langue=fr |auteur=Maxime Tellier |url=https://www.franceculture.fr/medias/france-soir-grandeur-et-deliquescence-dun-journal-devenu-anti-journalistique |titre=France Soir : grandeur et déliquescence d'un journal devenu anti-journalistique |jour=14 |mois=mars |année=2021 |site=[[France Culture]] |éditeur= |citation= |en ligne le= |consulté le= }}.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{références|groupe=N}}

=== Références ===
{{Références|colonnes=2}}

{{Palette|Presse française}}
{{Portail|presse écrite|France|Seconde Guerre mondiale}}

[[Catégorie:Titre de presse créé en 1944]]
[[Catégorie:Presse d'information générale en France]]
[[Catégorie:Presse quotidienne nationale disparue en France]]
[[Catégorie:Presse quotidienne en français]]
[[Catégorie:Presse écrite au format berlinois]]
[[Catégorie:Presse créée à la Libération]]
[[Catégorie:Titre de presse disparu en 2011]]
[[Catégorie:Site web lancé en 2014]]